Tuesday, May 29, 2007

Think Tanks - premiers repères

Déjà notés, américains des 90s :

. James A. Smith, The Idea Brokers. Think Tanks and the Rise of the New Political Elite. Free Press, 1991.
. David M. Ricci, The Transformations of American Politics. The New Washington and the Rise of the Think Tanks, Yale up, 1993.

Deux titres français reviewed par Serge Halimi dans le Diplo en janvier 2007, sous le titre "Essor de la pensée mercenaire" (p. 25 - à reprendre) :

. Stephen Boucher et Martine Royo, Les Think Tanks. Cerveaux de la guerre des idées. Le Félin, Paris 2006 (118p) - enquête. Introduction de Pascal Lamy ("poncifs" : le "retard français", appel à la "société civile" dont chefs d'entreprises mais syndicats omis. Participait au démarrage de "Notre Europe", boîte à idées. "nécessité d'enrichir le débat politique", "L'Europe et la France ont besoin des think tanks. Or non seulement ceux-ci sont moins nombreux chez nous qu'aux E-Unis, mais la réflexion y est bien souvent insuffisante").
. Pierre-Emmanuel Moog, Les Clubs de réflexion et d'influence 2006-2007. L'Expansion, Paris 2006 (366p).

Notes de S. Halimi : recherche / lobbying / sponsoring. Liens serrés entre think tanks et pouvoir (centre et droite majoritairement aux US), et avec médias. Claude Bébéar de l'Institut Montaigne (droite nette), et Rosanvallon de la République des idées (gauche modérée) - trans-positions co-signataires du rapport Minc sur "La France de l'an 2000", manifeste libéral commandé par Balladur alors premier ministre (1994).
Paragraphe de clotûre :

"La plupart des têtes chercheuses de l'Hexagone, soulignent les auteurs, ont toujours oeuvré à l'instigation de l'Etat et grâce aux fonds publics. C'est pouquoi elles ne sont pas considérées comme des vrais think tanks dans les pays anglo-saxons, où le critère de l'indépendance passe par des financements privés." Instruit qu'une telle inversion des valeurs caractérise souvent les restaurations libérales, c'est avec une curiosité un peu inquiète qu'on se reportera à l'inventaire détaillé que
réalise PE Moog des clubs de réflexion et d'influence français, de leurs acteurs principaux et de leurs structures de financement. Il permet de distinguer les "vrais" think tanks des autres, plus désintéressés.

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Thursday, May 24, 2007

Agenda #11 - The American Mind and Literature

Il faut aussi que je fasse la carte de ce débat, autour de l'université, le multiculturalisme, la théorie, la culture - avec le rapport de la littérature au politique comme crux. A partir d'Allan Bloom donc, et le succès de librairie de The Closing of the American Mind. Une chronologie de ça, et une bibliographie.

Dont :
. Alvin Kerman, The Death of Literature. Yale UP, 1990. Ricci l'indique pour un point sur "the vocational limits for English professors".
. bien sûr aussi, Ravelstein, de Saul Bellow (2000). Mise en fiction de la figure d'Allan Bloom (et du drame contemporain de la culture). La préface que Bellow a écrite au livre de Bloom n'étant pas pour rien dans son succès public.

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Travail, jeunesse et formation, l'université

Encore une évidence. Note :

Un des points critiques de la société française, ces temps-ci, qui fait que l'université est, avec le droit du travail, un des fronts principaux sur lequel va se vivre le conflit politique des prochaines années, en court terme c'est certain, au long terme c'est probable : dans les termes du travail de pertinence que fait, avec son point de vue propre (et marqué) Philippe Meyer dans L'Esprit public sur France Culture : "La France prépare mal l'avenir de sa jeunesse" (dimanche 6 mai même), et le 22 avril (jour du premier tour), émission thématique sur l'emploi.

L'université en mire politique. Questions de la fonction publique, du chômage et de l'emploi et de la précarité, de l'orientation de la formation (professionnalisation / disciplines), de la politique du savoir, de l'intégration européenne dans un milieu commun de la knowledge economy, etc. A beautiful critical hub, dangerous in deep-reaching ways. On reparlera de pertinence - et de la centralité du rapport savoir-pouvoir, avec des enjeux d'une fraîcheur violente. Et de l'affect individuel de l'histoire collective.

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Intellectuels aux Etats-Unis

Peut-être je ferai un dossier bibliographique pour Polart autour des débats, dans différents espaces universitaires, disciplinaires, ou publics, sur les intellectuels en Amérique. Il y a à rendre compte d'un ensemble discursif, avec ses géographies et ses enjeux. Puis plus spécifiquement, d'un moment éruptif à la fin des 1980s, à partir de The Closing of the American Mind, de Allan Bloom (1987), qui a articulté la question de la littérature (sous les espèces de la culture), de l'université, du débat public, et de la politique, ou politicisation, de la culture.

A noter avant de perdre ces références, dans le désordre pour le moment (il faudra en particulier sérier les points de vue, disciplinaires et sociaux) :

. George B. de Huszar, ed. The Intellectuals: A Controversial Portrait. The Free Press, 1960 (anthology)
. Paul Johnson. Intellectuals. Perennial, 1990. Attaque, discutant Rousseau, Shelley, Marx, Ibsen, Tolstoy? Hemingway, B. Russell, Brecht, Sartre, E. Wilson, Victor Gollancz, Cyril Connolly, N. Mailer, J. Baldwin, Kenneth Tynan, Chomsky etc.
. Bruce Robbins for the STC ed., Intellectuals. Aesthetics, Politics, Academics. U of Minnesota P, 1990.
. Charles C. Lemert ed., Intellectuals and Politics. Social Theory in a Changing World. (coll° Key Issues in Sociological Theory), Sage, 1991.
. Bruce Robbins (for the Social Text Collective) ed., The Phantom Public Sphere. U of Minnesota P, 1993.
. Jeremy Jennings and Anthony Kemp-Welch eds, Intellectuals in Politics: From the Dreyfus Affair to Salman Rushdie. 1997
. Michael McCaughan, True Crime. Rodolfo Walsh and the Role of the Intellectual in Latin American Politics. Latin Am Bureau, 2000.
. Richard A. Posner. Public Intellectuals. A Study of Decline. Harvard UP, 2002.
. Frank Furedi, Where Have All the Intellectuals Gone? Continuum, 2004.

Durkheim, L'Individualisme et les intellectuels (1898 - article en ligne)
Debray, Le Pouvoir intellectuel en France
Edward Shirls, Intellectuals and Power
Jonathan Culler, Just Being Difficult? 2003
Ahmad Sadri. Max Weber's Sociology of Intellectuals. OUP 1992.
Blog sur US Intellectual History.

Les think tanks :
. James A. Smith, The Idea Brokers. Think Tanks and the Rise of the New Political Elite. Free Press, 1991.
. David M. Ricci, The Transformations of American Politics. The New Washington and the Rise of the Think Tanks, Yale up, 1993.

Le public :
. Walter Lippmann, Essay in The Public Philosophy (Lttle & Brown, 1955) ; The Phantom Public. (1925? - à quoi Dewey répond)

Literati, philosophes, république des lettres, clerisy, intelligentsia, vocation, professional writer & journalist, public intellectuals, bureaucrats,

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Monday, May 21, 2007

Situation des intellectuels

Une évidence et un rapport, qu'il vaut mieux ancrer que de laisser flotter hors de vue :
rapport avec la certitude, acquise d'expérience, que les détentes de la pression sociale (sur l'universitaire et sur l'intellectuel) ne peuvent pas et ne doivent pas, sous peine d'écrasement de la personne dans l'individu scientifique, se prendre sur le temps de travail, le plus d' "investissement", le plus d'encadrement pour la "réussite", etc. Jamais un plus, jamais un dehors.
Les pressions pour ces plus sont des actes politiques visibles. Le point de vue syndicaliste sait ça.

C'est à la lecture de Bruce Robbins sur "The Grounding of Intellectuals" (introduction au volume Intellectuals. Aesthetics, Politics, Academics, B. Robbins ed., for the Social Text collective, U of Minnesota P, 1990) que les choses tombent en place dans leur évidence - la thèse étant qu'il n'y a pas à se coincer dans la perspective d'un divorce entre intellectuel et société (où il faudra faire un effort supplémentaire pour se ground en elle), et à faire sur ce paradigme une histoire plombée du côté de l'origine par un Age d'or absolutiste et du côté du maintenant par un déclin (a running to ground), puisque cette représentation est déjà une idéologie. Une théorie, située, du rapport savoir/pouvoir. Autre point de vue organisé par le texte : le travail intellectuel est déjà situé, quelles que soient les - historiquement et politiquement multiples - motivations pour le représenter dans une autonomie par rapport à l'économique, au politique, à l'historique, etc.

La remarque concerne LA figure de l'intellectuel (et la marque au passage par la francité - c'est aussi pourquoi l'étude critique américaine de Stanley Aranowitz, dans "On Intellectuals" du même volume, prend son terrain d'illustration dans le devenir de la gauche de pouvoir sous Miterrand et des "élites intellectuelles") : Sartre :


According to Sartre, "The intellectual is someone who concerns himself with what is none of his business" [dans Plaidoyer pour l'intellectuel, d'après ce que je devine] (12). This definition is self-contradictory. To make something your business, either in the sense of deriving a living from it (though "business" in the sense of "making a living" is not suggested by the French original) or simply by devoting a great deal of time and energy to it, is paradoxically to disqualify that activity as the basis of your identity as an intellectual. It must be, as it were, a hobby, carried on in leisure time, touched only lightly and glancingly in the course of a life centered elsewhere. Sartre's famous call for "engagement" is simply the other side of this coin. Sartre has to indulge in ardent, moralistic voluntarism in order to get inllectuals attached to the world again, for the simple reason that his own definition has assumed their initial detachment from it. [... but, by virtue of the necessary situatedness of intellectuals,]
Book titles that link intellectuals to politics, the state, revolution, reform, modernization invariably fail in their attempt to achieve catchy incongruity. The wishful incongruity between intellectuals and politics dissolves into a historic intimacy. (xv)

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Wednesday, May 16, 2007

Une démocratie des idées

C'est vrai que Dewey écrit mal - pénible ; il faut apprendre à respirer, on ne sait pas quelles gobées d'air prendre, à quel degré d'attention se mettre. Mais, The Public and Its Problems, 1927 - produit, et producteur, de la Progressive Era :

Le concept de public est bien sûr un outil critique solide pour soulever des traditions entières de pensées du politique - celles qui se sont faites par l'état, par la causalité, par l'individu, par l'agency, etc. C'est un concept de l'historicité, qui porte une philosophie de l'histoire - le point de vue, pragmatique, de la conséquence. Et des "forces" sociales du changement social et politique, qu'il prend soin de distinguer, une fois posées, des forces naturelles de la physique - posées donc comme sémantiques et symboliques. Les "potentialities" 199-200.

Mais plus au coeur : la question du public est celle du savoir social - la fonction et le statut des sciences sociales, la nécessité fondamentale pour la démocratie, càd pour qu'un public soit démocratique, d'une "freedom of social inquiry and [...] of distribution of its conclusions" 166. Publication (le terme ne devient pas clé dans le texte), "publicity" - 167 "There can be no public without full publicity in respect to all consequences which concern it [...] without freedom of expression, not even methods of social inquiry can be developed." "intellectual freedom" 168 : quite a formulation, in the American context.

Le mouvement du livre en dit beaucoup : l'attention se déplace du concept lui-même comme unité conceptuelle à son effet sur une révision de l'histoire de la pensée politique, à son historicité propre (il faut chercher le public - il faut poser le problème des conditions pour qu'un public soit ou devienne démocratique puisqu'il n'est pas état : il faut penser son devenir-démocratique - il faut rendre compte d'une situation contemporaine d' "éclipse du public", et rester dans une dynamique critique en faisant non pas des propositions positives, programme politique du sociologue, mais en examinant les "conditions" pour que l'actuelle Great Society devienne une Great Community) puis de plus en plus crucialement à la question des "méthodes" pour "a genuine social science" 180. ("Analysis rather than prophesy" 197. Le livre se constitue et se marque comme "social inquiry", par là. Un plan sociologique.)
Le point de vue que le concept construit, sa force, est dans la mise en ligne du rapport intellectuel au politique. Science, meaning, knowledge, intellectual, idea, intelligence, communication, symbolic, social science, information, art, dialogue - education : tous soudés à la question du politique par le concept de public, comme intersubjectivité dans l'ordre du sémantique. L'opinion critiquée par l'opinion publique (179).
(Putnam parle de la formation politique qui court par les réseaux de sociabilité; clubs, loges, PTAs, town council meetings, etc.) "Currents of public knowledge" 210. "Inexhaustible and flowing funds of meaning upon which to draw" 217 - isn't that lovely? 217 : "the flow of social intelligence".

Note sur l'art comme savoir social et devenir-politique dans le processus du public : part de la question de la présentation 183 [à lire là : la "communication", mais aussi l'actualisation sociale et historique, deux dimensions du public] : au public il faut "an irresistible invitation to a presentation of it [the "genuine social science"] which would have a direct popular appeal. The freeing of the artist in literary presentation, in other words, is as much a precondition of the desirable creation of adequate opinion on public matters as is the freeing of social inquiry. [...] The function of art has always been to break through the crust of conventionalized and routine consciousness. Poetry, the drama, the novel, are proofs that the problem of presentation is not insoluble. Artists have always been the real purveyors of news, for it is not the outward happening in itself which is new, but the kindling by it of emotion, perception and appreciation." 184.
Walt Whitman comme modèle : "It has its seeer in WW. It will have its consummation when free social inquiry is indissolubly wedded to the art of full and moving communication". Intéressant, dans le contexte critique où WW est régulièrement revendiqué par le camp du grand Individualisme culturel national.

Si campagne il y a, elle sera pour "the improvement of the methods and conditions of debate, discussion and persuasion. That is the problem of the public." 208 La société par le public, c'est l'homme par le discours (-savoir-communication).

Intervient aussi alors la question de la classe des experts ; et la question des minorités - prises comme énergie historique de la société public.
Le savoir, comme intersubjectivité - et alors critique de la psychologie contemporaine comme point de vue épistémologique : "The notion that intelligence is a personal endowment or personal attainment is the great conceit of the intellectual class, and that of the commercial class is that wealth is something which they personally have wrought and possess." 211

Note sur dans et par, le langage : "dans et par" quand on prend les choses depuis l'intersubjectivité donc sémantique et donc historique : 218 "the public, however, is organized in and through those officers who act on behalf of its interests." L'office comme médiation.

Dernier portrait de l'homme intersujet : 154 : "To learn [c'est moi qui souligne - le devenir se fait dans l'ordre du savoir] to be human is to develop through the give-and-take of communication an effective sense of being an individually distinctive member of a community; one who understands and appreciates its beliefs, desires and methods [je souligne : comme c'est la société qui est une sociologie et un savoir sociologique, au bout de la logique], and who contributes to a further conversion of organic powers into human resources and values. But this translation is never finished."
Il y a la perspective de l'individuation - sans doute la plus exacte pour situer Dewey -, et la dimension "Progressive" de la Community, avec ses métaphores du retour, qu'il faut compter aussi dans la caractéristique du concept de public. Quelque chose qui touche à la tradition caritative anglo-saxonne, et à la tradition politique de la commune, éventuellement théocratico-démocratique, telle qu'analysée par Tocqueville.

Dewey dans l'actualité de l'histoire : le Afterword de l'édition de 1946 : il regarde les événements dans une histoire des objets de débat. Question de la souveraineté (UN), question de la science (fission de l'atome), question du totalitarisme dans les théories économistes soviétiques : ce qu'il a à en dire est qu'elles sont devenues des "issue[s] now openly debated", "entered the arena of political discussion, "entered into political debate". En cela elles sont l'histoire et l'actualité.

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Saturday, May 12, 2007

Université comparée

Expérience pédagogique, à l'occasion des corrections de comprehensive exams en fin de MA de English et de English Education. Je note :

. la facilité de lecture. Il y a quelque chose que je reconnais de la lecture des périodiques ici (le plaisir de lecture, l'aise, du New York Times, par exemple; de la New York Review of Books, etc.), et du milieu culturel : un direct, un unfussy, simplicité. Etonnant cette différence d'expérience entre les interventions orales avec lesquelles il faut travailler en cours - déroutantes, inaudibles, difficiles à travailler, à exploiter en matière de formation ; du mal à comprendre, toujours, rien n'a bougé depuis mon arrivée que l'acuité de ma surprise, comment les étudiants travaillent ici, comment ils pensent, à quels exercices ils sont formés, comment ils lisent, comment ils associent, comment ils s'approprient - et les travaux écrits que je lis : lisibles, agréables, intelligents, articulate. Souvent organisés par un mouvement facile, sans la carcasse rhétorique des exercices académiques français ; un travail s'y montre doucement ; des découvertes s'y glissent. Je compte bien entendu le plaisir de lire des native speakers - how do they do it! - d'une langue délicieusement intime-étrangère pour moi. Un "natural" (G. Stein). On parle.

. la difficulté, dans ce mouvement, de garder la question de la disciplinarité in sight. L'invisibilité du langage, toujours.

. l'intelligence des exercices proposés pour l'examen. "Américain" aussi : simple et concentré, to the point. On demande des essays (en quoi, exactement, un rapport moins violent que la dissertation?) basés sur des problèmes critiques contemporains, 2 essays (+ 5 définitions de concepts critiques) en 3 heures d'examen. Essays organisés, et illustrés par deux oeuvres choisies dans deux époques littéraires différentes. L'ennui est que l'espace préparé là n'est pas celui du texte.

. les oeuvres prises à parti par les étudiants, et comment elles le sont. Etonnement d'y trouver de tels classiques (Jane Austen, for g's sake..., et sans ironie).

Simple expérience culturelle, donc. Je m'ébats dans les clichés, et leur étonnante force d'adhérence. Drôle, d'être français.

Pédagogie des études littéraires ici, encapsulated it seems to me in the formula : "to teach a text". Ex. from an exam question: "Discuss the relationship between texts and history as New Criticists define it and evaluate the effectiveness of this approach in understanding or teaching texts you know from two different historical periods."

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Thursday, May 10, 2007

American cliché

Bill Bryson, of all ethnographic commentators, in I'm a Stranger Here Myself (1999) :
There is a great deal about America that is deeply appealing. There are all the obvious things that outsiders always remark on -- the ease and convenience of life, the friendliness of the people, the astoundingly abundant portions, the intoxicating sense of space, the cheerfulness of nearly everyone who serves you, the notion that almost any desire or whim can be simply and instantly gratified.

The mysteries of group representations, and of always-situated observation. The mysterious force of cliché - which is also the most deep-known, unmysterious and intimate social knowledge. But the fierce stakes there; the delicate tread necessary, the lovely and déchirant demanding exercise of becoming strange, which is at the same time coming ever closer to the bone.

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Wednesday, May 09, 2007

Après l'élection présidentielle

Le goût que j'ai dans le corps est quelque chose comme une assurance, sur l'à-faire maintenant. Le travail tranquille de l'opposition. De la création, et le frayage quotidien de ses possibles.

analyse et création.

une coopérative d'analyse -- et d'information. (le travail critique d'information, à faire! Et l'état de la presse maintenant, comme celle des syndicats : ces forces du collectif - du public - affaiblies). Une coopérative d'information.

Le tout encadré dans l'ici et maintenant, cela s'entend.

Il faut commencer par lire Sarkozy de plus près ; par reprendre l'histoire de Save British Science ; par établir les premiers canaux de lecture d'information et d'analyse.


La question semble être, centralement : où est le public ; son milieu plastique et fin. Ni les mondanités, ni le professionnel, ni le syndical (j'ai du mal avec ce deuil), ni l'institutionnel, ni le groupe politique (j'ai du mal avec ce deuil -- so counterintuitive). A peine l'espace de l'enseignement, de la direction de recherche ; à peine dans le rapport de travail critique. Reste la lecture l'écriture.
Je me trouve à tourner régulièrement vers Deleuze et Guattari ; souvent je crois que, là où j'avance, des idées rencontrées chez eux se branchent et deviennent mobiles, signifiantes. La critique du groupe. Et ce qu'elle dégage de possible (ah, mais il faudra dire "virtuel", alors? - something knotted here).

Politique intime.
Cet intime-là est tout à fait autre chose que le privé. C'est cet autre plan, d'un non-personnel de l'individu, qu'il faut sentir, et parcourir.
Ici aussi D&G.

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