Thursday, September 06, 2007

Actualité - laquelle

Je me prends à revenir encore et encore sur l'idée de l'actualité critique, comme mode de travail. Pour Polart, pour le Texte étranger, pour les cours et séminaires, pour le suivi de l'art contemporain...
Et ce départ : qu'il s'agit justement de quelle actualité on fait, on vit, on énonce (, performe). La pression de ce besoin, de ce qui me revient, actuellement donc, sous l'expression "actualité critique", est pressante justement d'être autre chose que l'actualité dans laquelle le nouveau régime présidentiel nous tient hypnotisés ; décollés de l'histoire, précisément.
La réponse au tac au tac à l'actualité anecdotique, l'immédiat des présences aux lieux et aux thèmes pointés dans les médias (étrange complicité nouvelle là - on peut donc faire toujours mieux), sont cette façon de dévier l'attention. Fabriquent, jour par jour, avec une énergie qui fait encre de poulpe et poudre aux yeux, une sorte d'espace latéral qui a pour fonction de n'être pas l'histoire. De la masquer, en bouchant la vue des forces politiques qui sont en effet à l'oeuvre, à leur vitesse autrement impressionnante : celle dont Tocqueville fait l'expérience quand il trouve comment se placer sur le couloir d'avalanche de la modernité : "l'impression d'une sorte de terreur religieuse produite dans l'âme de l'auteur par la vue de cette révolution irrésistible qui marche depuis tant de siècles à travers tous les obstacles, et qu'on voit encore aujourd'hui s'avancer au milieu des ruines qu'elle a faites." (De la démocratie en Amérique, Folio, vol. 1, p. 42.) Devant la modernité, apprendre à la ride. Et écrire, constituer cette force de pénétration dans l'histoire, De la démocratie en Amérique.
Pareil : modernité, modernisation (et modernité de nouveau - quel présent faire signifier? Quelle modalité de l'historique maintenant : ça bouge, c'est certain, ça vertigine). Faire les départs, tenir la critique aux points où on est enjoint de confondre. (TINA, TINA.)

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Wednesday, August 29, 2007

Lu : Multitudes, été 2007

Un coup d'oeil sur le sillage de travail de la revue Multitudes, qui fait son n° 29 en cet été 2007 (sorti en mai).
Majeure du n° 29 : Narrations postcoloniales - Mineure : Traduire Deleuze.
Repères : Toni Negri (Multitude. Guerre et démocratie à l'âge de l'Empire, avec Michael Hardt, sorti à La Découverte en 2004) ; Yann Moulier Boutang (directeur de rédaction - De l'esclavage au salariat. Economie historique du salariat bridé, PUF 1998) ; Sandra Laugier, Isabelle Stengers, Michael Hardt & Toni Negri, Peter Sloterdijk, G. Agamben aux comité de rédaction et conseil éditorial. Editions Amsterdam.
Avatars précédents de la revue : Futur antérieur, et ?
Repères théoriques : l'Empire de Hardt et Negri donc, Foucault et Deleuze (l'intellectuel spécifique et le biopolitique, la production des sujets, l'agencement collectif d'énonciation), "philosophies de la différence", Spivak,...

Livraisons précédentes : biopolitique et biopouvoir (n° 1 : mars 2000), art contemporain (deux numéros déjà consacrés, plus un sur la critique des institutions artistiques, et un sur les "pragmatiques architecturales"), propriété intellectuelle, postcolonial ("raison métisse", Empire, guerre et paix dans l'Empire, migrations en Europe, Europe, racisme institutionnel, postcolonial et politique de l'histoire), "philosophie politique des multitudes", capitalisme cognitif, travail dématérialisé, féminismes queer multitudes (soit : minorités et minorité), actualité (intermittence en été 2004, émeutes et la république mise à nu en hiver 2006, revenu garanti hiver 2007), biologie et écopolitique, médias et réseau (postmédia, réseau, mise en commun).

Dans ce numéro, en ouverture du dossier sur les narrations postcoloniales [problème et frein : la narration encore, boulet ; et Spivak - ces retards français ! Bon de pédaler très vite vers, en tout cas] : un article de Naoki Sakai (Cornell, études asiatiques - discours japonais, traduction et subjectivité) et Jon Solomon (Taiwan, études françaises - biopolitique de la traduction. Traducteur chinois de la Communauté désoeuvrée de Nancy - actif dans l'assocation Alternative francophone, et contributeur à Traces, revue transnationale US, Japon, Chine, Corée), présentant le cadre argumentaire de leur volume Translation, Biopolitics, Colonial Difference, n°4 de la revue Traces (Hong Kong UP, 2006).
L'article s'intitule également "Traduction, biopolitique, et différence coloniale". En cadre du travail, une analyse des conditions actuelles par cette description : "Sous le régime postfordiste du travail immatériel", et sa logique de la communication, et du savoir. La "traduction culturelle" (problème) comme point critique de la différence, et comme tel : critique de la notion de "culture" comme outil du lissage politique du colonialisme occidental (lié à la modernité, et au national, avec son corrolaire d'une anthropologie de la différence civilisationnelle, et au capitalisme - ce complexe), et possibilité d'ouvrir une ligne de fuite vers la traduction comme pratique sociale, agencement collectif d'énonciation, et mode d'adresse hétérolingue.

C'est un autre monde théorique que celui du Débat - wow !
Facile à repérer, dès le thème retenu pour le n° en cours des 2 revues : la culture générale pour Le Débat, Deleuze traduction postcolonial et biopolitique du capitalisme pour Multitudes. Le franco-français regardant vers les Humanités, l'étranger et ses fuites et frayages. Eventuellement, son charabia - de connivence -, aussi. Un mode particulier, réalisation inattendue et frein contre-critique (contre-clinique, il faudra dire), de l'agencement collectif...

PS : Tiens, je tombe aussi sur ce "nuage de mots clés", sur le site web de Multitudes :

art (contemporain), musique, cinéma, autochtones, indigènes, autonomie, biopolitique, biopouvoir, capitalisme (cognitif), colonialisme, post-colonialisme, communisme, post-communisme, concepts, démocratie (radicale), deuxième écologie, décroissance, soutenabilité, référentialisme, pragmatisme, discipline, contrôle, écologie mentale, égalité, empire, marges de l’empire, enclosures, brevets, droits d’auteur, espace public, commun, étatisme, souverainisme, nationalisme, éthique (bio-), europe, fédéralisme, expérimentation, expertise, formes de vie, genre(s), féminisme(s), queer, guerre (anti-), hacktivisme, information, informationnel, informatique, intelligence collective, general intellect, libéralisme, néolibéralisme, marché libre, peer2peer, gratuité, marxiens, marxismes, matérialisme, migrations, modernité (post-), mondialisation, mouvements, luttes, collectifs, multitude(s), peuple, classes, nature, naturalismes, numérique, opéraïsme, pluralisme, multiculturalisme, postmédia, revenu (garanti), protection sociale, science, subjectivité, subjectivations, travail, valeur-travail, travail immatériel, universalisme, républicanisme, villes, métropoles, territo(-ires)(-rialisation), vivant et artifice

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Thursday, August 23, 2007

Actualité des sciences humaines

Bien sûr c'est un dictionnaire - soit, travail de compilation plus que de création, d'érudition plutôt que de critique ; et une tendance qu'on a déjà observé, avec des commentaires déclinistes sur l'état de la critique et de la pensée en France depuis... je ne sais toujours pas que placer de plus pertinent pour cette histoire que la date de cessation de la référence marxiste.
Mais.
Dans leur Avant-propos au Dictionnaire des sciences humaines (PUF, octobre 2006), Suylvie Mesure (sociologue, CNRS) et Patrick Savidan (philosophe, Paris IV - que d'ailleurs il appelle Paris-Sorbonne) donnent un argumentaire qui fait un travail réel de situation et problématisation. Et orientent le volume massif (plus de 1300 p., 565 entrées et 350 auteurs français et étrangers) dans une réflexion sur la disciplinarité.

(pas fini d'écrire - à suivre...)

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Saturday, April 21, 2007

Modern Life - problèmes pour la critique du présent

Il faut suivre le présent où il va.

(En ce weekend d'élections présidentielles : Rocard et "l'archaïsme" de la gauche miterrandienne, depuis longtemps déjà. Les recompositions qui deviennent pensables, discutables, viennent sur le plancher - very new, it sounds to me, this -, d'une alliance centre-"socialistes" [blairistes - y a-t-il d'autres options, d'autres repères, que la gauche mitterrandienne et la "gauche" à la Blair? Où, pour une vraie adresse au politique, càd en dehors des verts, des Bové, des altermondialistes etc. ?] Fissure marquante dans la carte en place, marking time, depuis trop longtemps. Question d'une politique qui soit aussi une analyse du présent politique ; où on entende une écoute et une réponse. Ce travail public.)
La question fine, est celle de l'adhésion à ce présent. Une écoute qui aime assez pour ne pas réduire les logiques, unadversarially, leur laisser bien toute la place de se rendre intelligibles, sensibles, mais se donne la place de la critique. C'est la question fine de la neutralité du point de vue de l'anthropologue (Tocqueville, Sennett, Putnam - qui peut décrire en termes impressionnés les succès de communalité des mouvements évangéliques de la droite dure américaine dans les 20 dernières années, comme succès). La sémantique du peuple est un humanisme. Voir.
Elle est certainement, par implication, critique des puretés, soit des absolus, du public. Et, voilà, critique de la position idéologique. Qui pense d'avance - et s'occupe des objectivités politiques : celles qu'ont voit de haut et depuis hors du temps. Il y a un rapport à l'histoire très particulier, dans la recherche du as it is. De l'expérience. Et de flux des points de vue. Sympathetic (dit Putnam) - ou simplement : contemporary, au sens de Stein.
Ce qu'il y a c'est : qu'il ne s'agit pas de se défendre du changement. Tocqueville est exactement là-desssus, et c'est ça qui donne la force et la lucidité impressionnantes de De la démocratie : une pensée de l'histoire après la Révolution. (C'est pourquoi il faut le lire avec Burke. A faire.)

L'anthropologue et le critique. Culture et politique.
Car il y a à déconfondre politique et idéologique. "La vie des peuples".
(Suivre le présent où il va : les Etats-Unis, l'Inde ; la Communication, les think tanks ; etc. Une critique intime.)

Carte de la logomachie actuelle : dans le processus de la dépolitisation (une nouvelle polity est en cours, on a du mal à en saisir le morphing), les solutions antagonistes de la culture (le multiculturel / le communautarisme) et du marketing. Entre, la vie des peuples se fait.
Comment une société respire.

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Wednesday, April 18, 2007

Travail, démocratie - problèmes du présent

Références à partir de Richard Sennett The Corrosion of Character. The Personal Consequences of Work in the New Capitalism (1998, mais en fait 1995 - et c'est nettement daté, déjà) :
  • sur le nouveau capitalisme de la flexibilité, le flux et le fluide (qui rend obsolète un modèle hiérarchique, bureaucratique et centralisé, éventuellement paternaliste - rend[rait] aussi obsolète le paradigme du rythme) : James Champy : Re-engineering Management (HarperBusiness, 1995) ; Ulrich Beck, Risk Society (Sage, transl. 1992).
  • sur le temps : Barbara Adam, Time and Social Theory, Temple UP, 1990 - Anthony Giddens, The Constitution of Society. Outline of a Theory of Structuration (Polity, 1984)
  • sur l'anxiété (il ne dit pas "stress") : Ray Pahl, After Success. Fin de Siècle Anxiety and Identity (Cambridge : Polity, 1995) - "the anxious class" (Robert Reich, Democratic Leadership Council 1994).
  • sur le travail : Herbert Applebaum, The Concept of Work (SUNY P, 1992), Jeremy Rifkin The End of Work (Putnam 1995) - avant ça, Daniel Bell "Work and Its Discontents", in The End of Ideology, Harvard UP 1988 - et Adam Smith le premier puis Marx sur la division du travail ; Max Weber sur le travail comme carrière et "character [R. Sennett] " (Beruf)
  • la démocratie dans le "nouveau capitalisme" : vivre le conflit (vivre les "corrosions du caractère") : Leon Festinger, Conflict, Decision and Dissonance (Stanford UP, 1967), G. Bateson Steps to an Ecology of Mind (Chandler 1972) ; R. Sennett, The Uses of Disorder (Knopf, 1970) ; Amy Gutman & Dennis Thompson, Democracy and Disagreement (Harvard UP, 1996).
  • sur le sujet, homo faber : Pic de la Mirandole, Oration on the Dignity of Man; Diderot (Paradoxe sur le comédien) / A. Smith sur le rythme et le répétitif du travail
  • sur l'enseignement dans le "nouveau capitalisme" : US Dept of Labor, What Work Requires of Schools: A SCANS Report for America 2000 (Washington D.C., 1991).

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Monday, April 16, 2007

Poétique du présent politique : "the creative class"

A regarder, ce que dit un Richard Florida sur The Rise of the Creative Class (2002 - puis The Flight of the Creative Class. The New Global Competition for Talent, mondialisée, 2007). Avec aussi The Cultural Creatives, Paul H. Ray et S.R. Anderson, 2000.

Avant de lire, il me semble que la situation qui s'ouvre ici débouche sur, de nouveau, une proposition sur le "nouveau capitalisme" (termes, déjà vieillots, de R. Sennett) : un shift à percevoir de la production à la création. Une façon, peut-être, all guess-work here, de continuer à réfléchir aux mutations du travail, dans un contexte qui se propose aussi un cadre d'explication par la "société post-industrielle".

I'm guessing, essaying : une dématérialisation du travail, à percevoir également dans la subtilisation (dans tous les sens...) des produits du commerce en valeurs financières (financiarisation du marché, volatilité des marchés) et symboliques - l'économie politique dématérialisée en monnaie courante culturelle (le multiculturel est tout étonné des gains qu'il en reçoit, dans cette alliance trouble de la mondialisation avec le postcolonial). Le politique passé au plan du culturel. J'ai l'intuition qu'il s'agit encore de la même chose dans la nouvelle économie (politique) de l'information et des savoirs.

Le travail de la poétique m'apparaît de plus en plus nettement comme cette actualité du savoir-pouvoir à tenir. La poétique sait quelque chose du savoir, critique. Sait quelque chose de radical (Saussure) de la ligne d'articulation entre savoir et pouvoir, et de la modernité. De l'interface de la culture avec le politique. Chaque fois elle est capable - mais au poéticien d'en construire la capacité ; c'est là l'invention, et la passion politique du poème - de décoller, d'insérer sa lame critique dans les processus du naturel. Dans les factualités "contemporaines" - et les revendications des "modernisations" - du présent.

Travail de la poétique : critique de l'actualité du savoir-pouvoir. Chronique.

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Thursday, April 12, 2007

Agenda #6 - actualité des idées

Des urgences de lecture maintenant :

  • où sont les idées. Nouveaux territoires.
  • les intellectuels aux Etats-Unis - en espérant des analyses sur la situation de l'université
  • histoire des intellectuels, et histoire intellectuelle (voir vers Perry Anderson, Dominique LaCapra, Tony Judt?, Quentin Skinner, Hayden White of course)
  • une revue des revues, pour un coup d'actualité avant mon départ - en ouvrant du côté du business etc.
  • discours et publications du marketing, business, etc. Terra incognita.
  • aussi, orientations vers la sociologie actuelle de la littérature et de la culture (la littérature ici-maintenant, ses pratiques sociales dans l'époque - et comparatisme de ça)

Des questions à Mattelart :

  • "culture et communication" : comment pensée, en termes de disciplinarité, la nécessité de ce welding ?
  • "culture et communication ", et les cultures
  • "culture et communication" et littérature (en passant par FR Leavis ?) - langage - littératures et langues
  • voir MEI, revue de P8 ?

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Wednesday, March 28, 2007

Situations

Pour Sartre, la situation est phénoménologique.
Des 10 (?) volumes des Situations, de "Situation de l'écrivain en 1947", du volume II, soit dans "Qu'est-ce que la littérature?"), on peut dessiner un mode sartrien pour penser l'actualité avec le littéraire. Dans l'article sur 1947, il s'agit des 3 générations d'écrivains (le terme, "écrivains", lui-même importe dans cette configuration) actifs à la date, et leurs statuts et stratégies dans la société de leur temps ; il s'agit des questions du roman à thèse et d' "une littérature de la Praxis [qui] prend naissance à l'époque du public introuvable : voilà la donnée ; à chacun son issue. Son issue, c'est-à-dire son style, sa technique, ses sujets. Si l'écrivain est pénétré, comme je suis, de l'urgence de ces problèmes [quand d'autres choisiront des biais où la solution est à tenir "pour la plus abjecte saloperie et la justification de toutes les mauvaises fois", 213], on peut être sûr, qu'il y proposera des solutions dans l'unité créatrice de son oeuvre, c'est-à-dire dans l'indistinction d'un mouvement de libre création" (316).
La contrainte d'être embarqué, d'être toujours déjà, situé. Dans le "monde". Ici la situation est un "donné". Et en regard, l'effort, le poumon artificiel, de la "liberté". A arracher, c'est sûr. A l'arraché. Et l'art (le style) pour l'arraché.
N'empêche.

Chez Meschonnic, "situer" est une pratique critique première, ou radicale - au sens de Saussure. Et elle est discursive. Un moyen de tout travail - le travail même de la poétique. Comme activité critique. Par l'idée, Benveniste, qu'on naît dans le langage.
Je n'ai plus en tête comment se fait, sur une échelle de l'implicite à l'explicite, le rapport à Benveniste, concernant la pratique du situer. Mais certainement il s'agit de la situation d'énonciation - qui me le rappelait récemment? Instance. Le tranquille de ce temps, tout croisé d'enjeux et d'urgence certainement, mais c'est comme ça. C'est là : le présent du politique. On y est. L'incidence du travail intellectuel et universitaire et du speech act politique ordinaire.

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Friday, March 23, 2007

Conditions du sens - une histoire

Il faut savoir, ça ; penser avec :
  1. que l'information et l'analyse journalistique sont menacées, par la logique de l'hyper-capitalisme. Les événements récents à Libération sont un indicateur.
  2. que l'édition continue à être attaquée, colonisée par la même logique. Exemple tout récent : la revue Lignes a décroché de son éditeur, et après une période de flottement, est relancée sur la base d'une re-création en tant que maison d'édition indépendante, et s'inaugurant par un appel de fonds. On est passé au caritatif et à la vocation - la déprofessionnalisation.
  3. que l'Internet, par lequel on veut espérer de nouvelles inventions de la "participation" politique, déjà sujettes à caution, est menacé, par la même poussée de l'hyper-capitalisme : le marché des connexions est prêt technologiquement à enfoncer un coin entre distribution ultra-rapide (et financée par la publicité et toujours plus profitable et nécessairement puissante - de l'idéologie dominante à l'écrasante) et les branches qui seront progressivement asphyxiées par lenteur de circulation.
  4. que la propriété intellectuelle se développe en des problèmes inédits - c'est le cas de le dire et devient un problème d'actualité : de ce que fait à l'édition musicale la pratique du téléchargement, on en parle beaucoup. Et on peut faire l'homothétie pour un avenir de l'écrit. Mais plus invisible, la commodification de la connaissance. Génome humain par exemple ; vente des produits conceptuels, vente des formations universitaires clé en main. On peut aussi faire le lien avec ce que devient la notion de collection muséale publique. Ventes de produits muséaux (voir l'histoire du Louvre, post du 10 mars 2007 ici).

Pour savoir ce qu'on fait dans les conditions d'une politique du discours.

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Wednesday, March 21, 2007

Le temps politique

Aujourd'hui je passe la journée à travailler sur des travaux d'étudiants, lentement.
Prendre les décisions explicites, délibérées, de descendre dans un autre temps, mon temps, est aussi un acte, un effort, de l’ordre du politique. Prendre le temps de la crise, de l’urgence, du multitasking, comme une pression sociale, et un choix (la main invisible – d’une idéologie écrasante, et à voir ; "modernisation" comme "bougisme", temps de la réforme, "réduction" du temps de travail, etc.) de société, qu’on peut aussi reconnaître comme tel et doucement contourner, rebrousser, avec ses bricolages de vie.
Ce n'est pas mon problème ; il est à dénaturaliser et dépersonnaliser. Médiatiser. Il s'agit de savoir comment faire; trouver ça. La critique y suffit.

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Tuesday, March 20, 2007

Le politique

Le politique est .
Et l'université aussi. (Et les enjeux des rapports entre savoir et politique encore. Ambiants. )
Now get your head round that.
Mais c'est là que ça commence. Que c'est. Un milieu.

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