Art et peuple : république / démocratie(s)
Art et démocratie, Peuples de l’art, PUF 2003, Joëlle Zask.
J’aime son ton, et la liberté de son ton et de sa méthode. La place de manœuvre qu’elle se donne, pour travailler, simplement. Et le « regard », en effet, qui se construit au fil des problèmes, y compris sur un ici-et-maintenant social politique et culturel.
Bon, méthode « analogique » – et sans doute là un problème, à suivre en tout cas. (Dont la métaphore, filée, de la naissance et de l’accouchement, « organique », même avec les précautions.) L’art comme analogue du politique, du démocratique en particulier ; et donc fonctionnant comme critique de modes politiques déterminés, historiques, et plusieurs : critique du républicain (à propos de l’enseignement et de l’enseignement de l’art), critique du pluralisme et du communautarisme, critique de la philosophie politique des Lumières, Rousseau et toute la théorie de la différence comme inégalité – d’autres critiques sont annoncées plus loin.
Une pragmatique du politique – comme de l’art. Bon. A dérouler. Etudier les situations de l'art pour nourrir une philosophie politique (le volume est publié dans la collection "Intervention philosophique", Yves Charles Zarka). L'art comme modèle. Ce n'est pas la même chose que la question du rapport de l'art au politique. Autre question ; pas forcément déniée.
Et : un irénisme ? L’art, comme la démocratie vivante, comme vitalisation de l’individu s’individuant, dans par le commun. Un irénisme communicationnel, ou ici interactionnel. Zask dit : du commun, du partagé, de la participation (– mais aussi : « Ce tableau est sans doute idyllique », 91. Ce n’est pas à prendre comme un problème de sa méthode : elle travaille comme ça, s’inspire d’une enquête, et construit ses schémas d’intelligibilité du politique, au ras d’une pensée et au fil des rencontres, objets et moyens du travail. Elle teste, propose. Et en effet il y a à tester ; en effet ça déplace, doucement, bouscule, des modes de pensée politique, traditionnels philosophiques as well as contemporains reconnaissables d’un état culturel. C’est ça qu’il y a à recueillir de sa lecture.)
Quelle place pour le conflit, et le critique ? Elle parle du minoritaire dans le multiculturalisme : ce récit même, au plus littéralement politique, est un peu joli peut-être. Les calculs se font, se déroulent, ensuite, dans la pratique sociale et ses entremêlements complexes, et agonistiques.
Refreshing. Une pensée pragmatique du politique (elle dit : de la politique), Dewey, Peirce. Qui parle de ressources, vie, forces, précieux, humanisation, – puis ça tourne court dès qu’on passe à partage, participatif, commun, communauté, rencontre, faire la place à l’autre, autrui.
J’aime son ton, et la liberté de son ton et de sa méthode. La place de manœuvre qu’elle se donne, pour travailler, simplement. Et le « regard », en effet, qui se construit au fil des problèmes, y compris sur un ici-et-maintenant social politique et culturel.
Bon, méthode « analogique » – et sans doute là un problème, à suivre en tout cas. (Dont la métaphore, filée, de la naissance et de l’accouchement, « organique », même avec les précautions.) L’art comme analogue du politique, du démocratique en particulier ; et donc fonctionnant comme critique de modes politiques déterminés, historiques, et plusieurs : critique du républicain (à propos de l’enseignement et de l’enseignement de l’art), critique du pluralisme et du communautarisme, critique de la philosophie politique des Lumières, Rousseau et toute la théorie de la différence comme inégalité – d’autres critiques sont annoncées plus loin.
Une pragmatique du politique – comme de l’art. Bon. A dérouler. Etudier les situations de l'art pour nourrir une philosophie politique (le volume est publié dans la collection "Intervention philosophique", Yves Charles Zarka). L'art comme modèle. Ce n'est pas la même chose que la question du rapport de l'art au politique. Autre question ; pas forcément déniée.
Et : un irénisme ? L’art, comme la démocratie vivante, comme vitalisation de l’individu s’individuant, dans par le commun. Un irénisme communicationnel, ou ici interactionnel. Zask dit : du commun, du partagé, de la participation (– mais aussi : « Ce tableau est sans doute idyllique », 91. Ce n’est pas à prendre comme un problème de sa méthode : elle travaille comme ça, s’inspire d’une enquête, et construit ses schémas d’intelligibilité du politique, au ras d’une pensée et au fil des rencontres, objets et moyens du travail. Elle teste, propose. Et en effet il y a à tester ; en effet ça déplace, doucement, bouscule, des modes de pensée politique, traditionnels philosophiques as well as contemporains reconnaissables d’un état culturel. C’est ça qu’il y a à recueillir de sa lecture.)
Quelle place pour le conflit, et le critique ? Elle parle du minoritaire dans le multiculturalisme : ce récit même, au plus littéralement politique, est un peu joli peut-être. Les calculs se font, se déroulent, ensuite, dans la pratique sociale et ses entremêlements complexes, et agonistiques.
Refreshing. Une pensée pragmatique du politique (elle dit : de la politique), Dewey, Peirce. Qui parle de ressources, vie, forces, précieux, humanisation, – puis ça tourne court dès qu’on passe à partage, participatif, commun, communauté, rencontre, faire la place à l’autre, autrui.
Labels: art, démocratie, Dewey, individuation, peuple, politique
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